Le Premier Ministre de la Transition, Raymond Ndong, est actuellement engagé dans la conception du projet du CTRI (Comité pour la transition et la restauration des institutions), visant à redresser les institutions, les mentalités, et la dignité du peuple gabonais. Cependant, malgré les étapes dévoilées et la volonté affichée de transparence, une omission majeure a été pointée du doigt par la société civile indépendante, en particulier par celle d’un spécialiste en suivi et évaluation des politiques publiques.
Le Ministre de la Réforme des Institutions a été chargé de coordonner ce projet d’envergure, dévoilant publiquement les différentes étapes et le nombre de contributions reçues par secteur. Pourtant, l’absence de la société civile dans cette initiative suscite des préoccupations quant à la pleine transparence et à l’évaluation objective du projet.
Les actions entreprises par le gouvernement, nécessitant des ressources humaines, matérielles et financières, ont été saluées. Cependant, l’exclusion de la société civile, et plus spécifiquement de ses experts en suivi et évaluation des politiques publiques, soulève des inquiétudes quant à la robustesse du processus de suivi du projet CTRI.
Petit-Lambert Ovono, Évaluateur Certifié des Politiques Publiques et Président de SOGEVAL, exprime dans une analyse la nécessité cruciale d’inclure la société civile dans ce processus. Il souligne le rôle essentiel de cette entité dans la conduite d’un suivi régulier du projet pour garantir l’atteinte des objectifs, l’utilisation efficace des ressources et la gestion des risques potentiels. De plus, la société civile est appelée à mettre en œuvre des évaluations périodiques afin de mesurer l’impact et l’efficacité du projet au fil du temps.
La restauration des institutions, un enjeu majeur pour le Gabon, nécessite une approche inclusive et collaborative. La société civile, en tant que représentante de la voix publique indépendante, détient l’expertise nécessaire pour contribuer au succès du projet CTRI. L’appel de Petit-Lambert Ovono au Premier Ministre vise à réparer cette exclusion et à honorer l’inclusivité originellement prévue par le CTRI.
Il faut souligner l’importance cruciale du suivi et de l’évaluation ex-ante dans la réussite des projets gouvernementaux. L’inclusion de la société civile garantirait une approche holistique, transparente et équitable dans la restauration des institutions gabonaises, jetant ainsi les bases d’un avenir plus fort et plus prospère pour le pays. La question de l’inclusivité reste à suivre avec attention dans les développements futurs du projet CTRI.