Au lendemain du sommet extraordinaire de la Communauté Économique des États de l’Afrique Centrale (CEEAC) qui s’est tenu à Malabo, le Gabon a été confronté à la persistance des sanctions malgré les efforts déployés par le général Brice Clotaire Oligui Nguema depuis sa prise de pouvoir le 30 août dernier. La CEEAC, dans un geste qui a surpris la capitale gabonaise, a choisi de maintenir les sanctions en place, jetant ainsi une douche froide sur les espoirs de réintégration rapide du pays dans le concert des nations.
Au cours des trois derniers mois, le leader gabonais s’est engagé dans une diplomatie intense, rencontrant la quasi-totalité des chefs d’État de la région pour expliquer les raisons de son accession au pouvoir. Malgré ces efforts de persuasion, la CEEAC a décidé de maintenir la suspension des activités du Gabon au sein de l’organisation jusqu’au rétablissement de l’ordre constitutionnel. Cependant, la paix régnant au Gabon et le bon déroulement de la transition ont été reconnus par l’organisation.
Une victoire notable pour le président gabonais a été le maintien du siège de la Commission de la Communauté Économique et Monétaire de l’Afrique Centrale (CEMAC) à Libreville, évitant ainsi son transfert potentiel à Malabo. Cela témoigne de la confiance de la CEEAC dans la stabilité et la gestion efficace de la transition au Gabon.
La CEEAC a souligné la durée de la transition gabonaise fixée à deux ans par les militaires au pouvoir. Malgré les sanctions persistantes, l’organisation a exprimé sa reconnaissance envers les progrès réalisés par le Gabon jusqu’à présent. La paix intérieure et la continuité ordonnée de la transition ont été des facteurs déterminants dans cette reconnaissance.
Alors que le Gabon se trouve sur la bonne voie, la route vers le rétablissement de l’ordre constitutionnel nécessite des efforts continus. La CEEAC encourage le pays à persévérer dans les démarches déjà entreprises, soulignant les avancées positives de la transition. Avec un regard tourné vers l’avenir, le Gabon reste déterminé à achever cette période transitoire en deux ans et à rétablir pleinement l’ordre constitutionnel, démontrant ainsi son engagement envers la stabilité et la démocratie