Dans un pays marqué par plus de 50 ans de dictature, le président Oligui a pris les rênes dans des circonstances complexes, accompagné des attentes pressantes d’une population assoiffée de changement. Son coup de libération, bien que salué, soulève des questions persistantes à l’aube de ses premiers 100 jours au pouvoir.
L’élan initial, symbolisé par des mesures telles que la gratuité des inscriptions scolaires et le recrutement de 1000 fonctionnaires, a suscité l’espoir. Cependant, des zones d’ombre subsistent, notamment l’exfiltration de l’ancien ministre Lee White, la libération de certains prisonniers sans explication apparente, le non-rapatriement de l’argent volé par la famille Bongo dissimulé dans des banques à travers le monde, et le retour en force de nombreux individus impliqués dans le pillage du Gabon, laissant les Gabonais dans l’expectative.
À ce stade précoce, juger Oligui semble prématuré, car il est encore dans la phase de lancement de projets. Le peuple, tout en accordant un sursis, attend des justifications et des éclaircissements sur les décisions prises et les compromis tolérés.
Dans cette période de grâce temporaire, Oligui doit non seulement concrétiser ses promesses mais aussi expliquer les raisons derrière des choix parfois impopulaires. La balance entre espoir et attente demeure délicate, et le président devra naviguer habilement pour gagner la confiance totale de la nation.
La population retient son jugement, consciente que les 100 premiers jours ne sont qu’un chapitre initial d’une présidence qui sera évaluée au fil du temps.