Quatre mois après le coup d’État orchestré par le général Brice Clotaire Oligui Nguema en août 2923, le pays traverse déjà une période politique délicate marquée par des tensions palpables au sommet du gouvernement. Raymond Ndong Sima, nommé Premier ministre après le putsch, initialement salué pour sa compétence et son sang-froid, semble désormais être au cœur d’une relation tendue avec le président de la Transition, son chef.
Des divergences publiques entre les deux dirigeants ont été observées, Ndong Sima n’étant pas ouvertement en accord avec certaines déclarations de son supérieur lors de plusieurs interviews. Les signes de mécontentement se sont également intensifiés récemment en raison d’une future tournée présidentielle dont il n’a pas été suffisamment informé. Ces tensions ont resurgi à la suite d’une rencontre qu’il a eue avec les ressortissants de la province du Woleu Ntem.
Lors de cette réunion avec les habitants de sa province, Ndong Sima a souligné qu’il n’avait pas encore été informé de la date du voyage du président de la Transition à Oyem. Il reproche plutôt aux agitateurs de mêler son nom à des manigances politiques. Il explique qu’au cours d’une réunion avec une délégation du Woleu Ntem il y a un mois ou deux, il avait indiqué que le voyage n’était pas encore programmé. De plus, il avait ajouté que, si cela dépendait de lui, cette province devrait être la dernière à être visitée.
Le 1er ministre Raymond Ndong Sima avec le président de la transition Brice Clotaire Oligui Nguema
Cependant, les rapports de cette réunion ont été déformés, alimentant l’agitation autour du Premier ministre. La tension a atteint son paroxysme avec un communiqué radio diffusé par Radio 9 et un voyage effectué par Zibi dans tout le Woleu Ntem, sans qu’il en soit informé au préalable.
La goutte d’eau qui a fait déborder le vase semble être cette initiative non autorisée, provoquant la colère du Premier ministre hier après-midi. Il tient à clarifier qu’il n’a jamais prétendu ne pas être informé du voyage, mais qu’il n’avait simplement pas la date exacte en raison de l’agenda chargé du président de la République. Dans ce climat politique tendu, l’avenir de cette collaboration entre le président de la Transition et le Premier ministre reste incertain, laissant le pays dans l’expectative quant à l’évolution de la situation politique
Si le Président de la Transition cède aux manigances de ceux qui veulent en réalité la tête du Premier ministre, il aurait ouvert la voie à toutes sortes d’incertitudes.