Récemment, Radio Gabon G9, la station de la radio nationale du Woleu-Ntem, a diffusé un communiqué officiel annonçant la mise en place d’un comité d’organisation par le chef de l’État en préparation de sa visite à Oyem. Cependant, cette nouvelle a suscité plus de confusion que de clarté.
Le communiqué désignait le Premier ministre Raymond Ndong Sima en tant que président du comité, secondé par Bertrand Zibi, le deuxième questeur du CESE, en tant que vice-président. Un chronogramme détaillé du déplacement de Zibi Bertrand, incluant des rencontres avec des personnalités officielles, des notables et des représentants du peuple, était diffusé à la radio.
Cette annonce aurait dû mettre fin au désordre ambiant, mais elle a plutôt alimenté une émulation excessive au sein des groupes d’intérêts locaux. Chacun cherchait à tirer le meilleur parti possible de cet événement, créant ainsi des organisations parallèles financées par certains leaders du département du Woleu. Des chansons glorifiant le prestigieux visiteur étaient produites en studio, tandis que d’autres préparaient des offrandes symboliques, telles que des bœufs, des cochons, et bien d’autres choses, sans oublier des objets d’art à l’effigie du président Oligui.
La ville d’Oyem , capitale provinciale du Woleu-Ntem
Cette compétition pour le leadership a généré d’énormes divisions internes, menaçant sérieusement le succès de l’événement. Dans cette cacophonie, un rebondissement majeur a eu lieu avec la déclaration de Raymond Ndong Sima, indiquant qu’il n’était pas informé de la date de la visite présidentielle à Oyem. Il a également mis en garde contre l’organisation autoproclamée appelée « Réception du Président du CTRI à Oyem ».
Cette confusion soulève des questions légitimes. Pourquoi le chef de l’État, qui a un contrôle total sur les renseignements de son pays, ne met-il pas fin à ces divisions inutiles dans une province aussi stratégique ? Sa connaissance des acteurs impliqués devrait normalement lui permettre de rétablir l’ordre. De plus, avec des élections futures en perspective, il serait dans l’intérêt du chef de l’État de s’assurer que la population de cette province reste unie pour le soutenir.
Le désordre actuel risque non seulement de ternir l’image de l’événement présidentiel, mais il pourrait également compromettre la stabilité politique dans une région cruciale pour le dirigeant. Il est temps que le chef de l’État intervienne pour rétablir l’ordre et garantir le succès de sa visite à Oyem.
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Le Président de Transition est-il en précampagne ? Vous, les PDGistes, n’avez pas encore compris qu’il faut lacher.