Dans une nouvelle affaire retentissante, le général Jean Germain Effayong Onong, commandant en chef de la sécurité pénitentiaire et conseiller spécial du président de la Transition Brice Clotaire Oligui, se retrouve une fois de plus au centre de la controverse. Accusé cette fois-ci d’avoir violemment agressé et menacé le président de l’association SOS Prisonniers Gabon (SPG), également député de la Transition, l’ombre des allégations précédentes plane désormais plus sombrement sur le haut gradé.
Il n’y a pas si longtemps, le général Effayong avait déjà dû comparaître devant le tribunal en raison d’une dénonciation de violence émanant de l’activiste Bob Mengome, également connu sous le surnom « Matricule 212 ». Les allégations de Mengome, faisant état d’une arme à feu sortie au cours d’une réunion avec le colonel Assoumou, avaient provoqué un tollé médiatique. Malgré les dénégations du général, la justice avait tranché en condamnant l’activiste à un mois de prison et à une amende de 50 000 francs, accompagnée de 50 francs symboliques pour préjudice moral causé.
Cependant, voilà que de nouvelles allégations émergent, mettant en scène le général Effayong dans une situation tout aussi délicate. Cette fois, il est accusé d’avoir tordu le cou au président de SOS Prisonniers Gabon lors d’un incident survenu le 23 novembre 2023. Des témoins oculaires auraient observé la scène, jetant ainsi un doute supplémentaire sur la conduite du conseiller du Chef de l’État.
Cette affaire, déjà rapportée à des instances supérieures, soulève des questions cruciales quant à la capacité du général Effayong à occuper un poste aussi prestigieux au sein de la Transition. Indexé dans plusieurs affaires de violence, prouvées ou non, la crédibilité du commandant en chef de la sécurité pénitentiaire est sérieusement remise en question.
En tant que représentant de la nouvelle vision du Gabon, portée par le CTRI (Conseil de Transition pour la Restauration de l’Intégrité), le général Effayong se doit d’incarner les valeurs d’honneur et de respect. La succession d’accusations met en lumière une possible contradiction entre les idéaux du CTRI et le comportement du conseiller du Chef de l’État.
À mesure que cette affaire se déploie, la pression monte pour obtenir des réponses claires et des actions appropriées de la part des autorités compétentes. Le peuple gabonais attend avec impatience une clarification de cette situation qui risque de compromettre davantage la réputation du général Effayong et, par extension, la confiance envers les institutions de la Transition.