Laurence Ndong et la question de sa nationalité : la ministre relance elle-même la discussion !

À peine nommée à la tête du ministère de la communication, Laurence Ndong, une ancienne opposante politique, s’est retrouvée au cœur d’une polémique concernant sa nationalité.
Des allégations insinuent qu’elle ne serait pas gabonaise, mais camerounaise, remettant en question sa légitimité à occuper un poste ministériel conformément aux dispositions de la charte de la transition, qui actuellement sert de constitution dans un Gabon en pleine transition politique.

Cette controverse avait rapidement pris de l’ampleur, suscitant des réactions diverses, allant des activistes aux internautes, chacun apportant sa version de l’histoire, affirmant soit que Laurence Ndong était bien camerounaise, soit qu’elle était effectivement gabonaise.

Dans l’ère des médias sociaux, les informations circulent rapidement, mais sont aussi souvent oubliées aussi vite qu’elles sont diffusées.

Face à cette tempête médiatique, la ministre est restée calme et sereine, choisissant initialement de ne pas répondre aux allégations qui remettaient en cause sa nationalité. Cependant, une vidéo récente, publiée hier à l’occasion de la Toussaint, la montre en compagnie de l’activiste Bitome lors d’une cérémonie familiale dédiée à la fête des morts.

Laurence hier, dans son village lors de la fête des morts . A ses côtés, l’activiste Bitome.

Dans la vidéo, Bitome présente la ministre aux côtés de sa mère, de ses sœurs et de son oncle, qui témoignent tous que Laurence Ndong est bien issue de leur famille. Elle prend également la parole pour réciter sa généalogie et montrer l’endroit où son père est enterré.

Cette démarche, bien que compréhensible, a soulevé des questions sur la nécessité pour une ministre d’État de devoir prouver sa nationalité en public.

Le président de la transition, qui a nommé Laurence Ndong à cette fonction prestigieuse, est garant du respect de la charte qui interdit à ce dernier de nommer une personne de nationalité étrangère au poste de ministre.

Sa nomination en elle-même devrait suffire à établir sa nationalité gabonaise, et il conviendrait de laisser mourir ces rumeurs infondées.

La question qui se pose est de savoir si la ministre Laurence Ndong aurait dû réagir de cette manière, en cherchant à prouver sa nationalité par des moyens tels que la présentation de son village d’origine, la tombe de son père et des membres de sa famille. Cette approche pourrait, paradoxalement, renforcer les allégations plutôt que les dissiper.

En tant que haute personnalité du pays, Laurence Ndong est appelée à incarner la dignité et la réserve.

Sa réponse à ces accusations aurait pu être plus réfléchie, évitant de s’engager dans une démonstration publique qui, malheureusement, a été perçue par certains comme vulgaire.

La controverse autour de la nationalité de la ministre Laurence Ndong soulève des questions importantes sur la manière dont les personnalités politiques gèrent les rumeurs et les allégations sur les médias sociaux. La réponse à de telles situations exige la prudence et la subtilité, et la préservation de la dignité institutionnelle.

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