Triste spectacle que celui auquel on assiste tous les matins, du lundi au vendredi, à partir de 6 heures du matin, dans la plupart des coins de départ pour le ramassage des élèves et leur acheminement vers leurs différents établissements de Libreville. Des plus grands aux plus petits, plus d’une centaine et demi d’individus se battent pour avoir accès à l’intérieur d’un bus qui a à peine une capacité de 60 places. C’est un véritable chemin de croix pour pouvoir monter à bord d’un bus, où, pour les plus chanceux ou téméraires, une fois à l’intérieur, il faut parfois supporter plus d’une quarantaine de minutes entassés comme des sardines dans une boîte, lors d’un voyage qui dure parfois plus de 40 minutes. Et pour avoir accès à ce fourneau roulant, il faut être physiquement fort ou svelte pour escalader les épaules de ses camarades et grimper par les fenêtres du bus, qui parfois démarre alors que les élèves sont en pleine lutte pour grimper. Ce type de situation a déjà occasionné des décès l’année dernière, et nous revivrons les mêmes malheurs si rien n’est fait.
Cette situation, devenue une tragique routine pour les élèves de Libreville, a atteint un niveau critique. Les écoles de la ville n’ont tout simplement pas suffisamment de bus pour assurer un transport scolaire sûr et adéquat. Les conséquences de cette pénurie de moyens de transport sont alarmantes. Les élèves se trouvent contraints de prendre des risques considérables pour se rendre à l’école, risquant leur propre sécurité à chaque étape du processus.
Il est choquant de constater que ces jeunes esprits, notre avenir, doivent se battre quotidiennement pour obtenir une place dans un bus surchargé. Les parents sont inquiets pour la sécurité de leurs enfants, qui grimpent par les fenêtres des bus dans l’espoir de ne pas être laissés pour compte. L’absence de régulation adéquate et de supervision met en danger la vie de ces élèves, et l’année précédente a déjà vu des tragédies liées à cette pratique dangereuse.
Au centre , à défaut du bus , les élèves se contente de l’arriéré des camions .
Face à cette situation intolérable, il est impératif que des mesures immédiates soient prises pour assurer la sécurité des élèves de Libreville. Il serait souhaitable que les bus affectés au transport scolaire soient ajoutés aux camions des forces de l’ordre et de sécurité, afin de pallier ce manque de moyens de transport scolaire en attendant que des solutions définitives soient trouvées. Il en va de la vie et de l’avenir de nos jeunes.
Le temps presse, et il est de notre devoir de protéger nos élèves, de leur offrir un environnement éducatif sûr et de prévenir de nouvelles tragédies. Il est grand temps que les autorités prennent des mesures concrètes pour résoudre ce problème critique de transport scolaire à Libreville, car la sécurité et l’éducation de nos enfants ne devraient jamais être compromise.