Gabon : Conflit Interne au Sein de la Presse, la HAC au Cœur de la Discorde

Une proposition de dissolution du directoire de la Haute Autorité de la Communication (HAC) au Gabon a provoqué une profonde division au sein de la communauté journalistique, opposant les journalistes aux propriétaires de médias. Cette crise a engendré une véritable honte nationale pour une profession qui devrait être unie, surtout dans une période de transition au Gabon.

Au cœur de cette guerre fratricide, une pétition a été lancée par Brice Ntoutoum, président d’une association de journalistes pour la paix, visant à dissoudre le bureau actuel de la HAC. Selon Ntoutoum, il est inacceptable qu’un bureau hérité de l’ancienne dictature d’Ali Bongo continue de diriger cette institution et d’appliquer des mesures oppressives similaires à celles de l’ancien régime pour museler la presse. Il cite en exemple la récente menace de suspendre près d’une centaine de médias gabonais comme preuve de la nécessité de ce combat.

L’histoire de Brice Ntoutoum contre la HAC a rapidement suscité des réactions. La première a été celle d’un groupe respecté de journalistes chevronnés, qui ont élégamment défendu Ngoyo Moussavou, le président actuel de la HAC. Selon ces anciens de la profession, Ngoyo Moussavou a œuvré à améliorer la relation entre la HAC et les médias, et il n’a rien à se reprocher. Ils estiment que les véritables défis de la presse résident dans l’amélioration du niveau d’expertise des journalistes et le nettoyage de leur environnement professionnel.

Cependant, la manière dont ces « doyens de la presse » ont exprimé leur position, en prenant la parole dans les médias plutôt que de chercher une solution en interne, a soulevé des questions sur l’unité de la profession. Cette approche a laissé la porte ouverte à certains médias opportunistes pour attaquer Brice Ntoutoum de manière personnelle, ajoutant ainsi de l’huile sur le feu de la discorde.

Il est essentiel que le ministre de la communication, qui est également le maire des médias au Gabon, convoque rapidement une assemblée générale pour résoudre cette crise au sein de la presse gabonaise. Il est temps d’éteindre les flammes qui menacent de consumer cet édifice de la fierté nationale, car comme dit l’adage africain, « le linge sale se lave en famille ». La réconciliation et l’unité au sein de la communauté journalistique sont essentielles pour préserver la liberté de la presse au Gabon et contribuer à la transition nationale.

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