Dans un retournement digne d’une pièce de théâtre à suspense, le procureur de la République, André Patrick ROPONAT, a récemment joué le rôle principal dans une ‘’farce’’ juridique qui a ébranlé la communauté médiatique et suscité des inquiétudes quant à la liberté de la presse au Gabon.
L’affaire a commencé avec des publications innocentes pointant du doigt les lois sur la diffamation envers un procureur de la République. Ces écrits ont fait naître des inquiétudes similaires à celles exprimées lors du mois d’août précédent, lorsque le procureur ROPONAT avait dressé un tableau sombre des sanctions possibles pour quiconque oserait manifester lors des scrutins ratés du mois dernier.
Les journalistes, fidèles à leur devoir de questionner le pouvoir, ont levé un sourcil sceptique. Les menaces juridiques et les amendes exorbitantes évoquées par le procureur ressemblaient étrangement à un remake des jours sombres de l’ère Ali Bongo Ondimba.
Le conflit entre le procureur et la presse a pris un tournant loufoque lorsque les médias ont critiqué une vidéo d’une perquisition au domicile de l’ancien directeur de cabinet de Noureddine Bongo, Ian Ghislain Ngoulou. Cette scène a soulevé des questions sur le comportement du procureur dans cette affaire. On se serait cru dans un mauvais épisode de série judiciaire.
La tension a atteint son paroxysme lorsque le directeur de la publication de Gabon Media Time et trois journalistes ont été convoqués à la Direction générale des recherches (DGR) pour une affaire présumée de diffamation à l’encontre du tout-puissant procureur de Libreville. Plutôt que d’entendre leurs déclarations, les voilà immédiatement jetés au gnouf ! On aurait dit un sketch de comédie mal écrite.
Selon des sources anonymes, ils ont finalement été libérés grâce à l’intervention de ‘’Rambo’’, le président de transition, le ‘’sauveur’ ’suscitant un soulagement collectif chez leurs collègues et la communauté internationale. Mais la libération à 1h30 du matin laisse perplexe quant à l’autorité du procureur ROPONAT. N’est-ce pas une heure de sommeil précieuse perdue pour des méfaits journalistiques imaginaires ?
Cette affaire grotesque met en lumière la nécessité de préserver la liberté de la presse et les droits fondamentaux au Gabon. Les journalistes sont les gardiens de la démocratie, mais ils devraient pouvoir exercer leur métier sans craindre d’être pris dans une parodie judiciaire. Le président de transition a dû intervenir pour rappeler l’importance de la liberté de la presse, comme si le procureur était un acteur maladroit dans une pièce mal dirigée.
Reste à voir si cette tragi-comédie juridique entraînera une révision des pratiques du procureur ROPONAT et une meilleure protection des journalistes dans l’exercice de leur métier au Gabon.
Pour l’instant, elle sert de rappel à quel point il est essentiel de rester vigilant pour préserver les libertés civiles et les droits de l’homme, surtout dans des environnements politiques où l’absurdité semble avoir pris ses quartiers.